Différentes pêches ancestrales japonaises!

Publié le par racoon

Comme pour toutes les îles, l'évolution du Japon est entièrement liée à ses relations avec la mer. La première ressource maritime est bien évidemment la nourriture, rapidement la mer est devenue un vecteur pour les voyages et les découvertes en Chine ou en Corée (hormis la période du sakoku: fermeture du Japon de 1637 à 1854). Plus localement, les côtes japonaises sont exploitées pour la recherche, le plaisir, l'organisation sociale dans le domaine des ressources alimentaires.

De la fin du XVIème siècle jusqu'à la fin du XIXème siècle, des villages côtiers vivaient de la chasse à la baleine. Les chasseurs, kujiragumis, rabattaient d'abord l'animal, lançaient un filet puis le harponnaient depuis leurs barques colorées, appelées sekobunes. Il pouvait avoir plus de 25 bateaux à y participer. Le combat était souvent dur et les pêcheurs priaient pour l'esprit de la baleine. Rien n'était jeté, la viande, l'huile, les fanons... Les meilleurs morceaux étaient acheminés au château du daimyo (seigneur local) et à la capitale. Le reste était vendu et distribué aux pêcheurs.
(Un roman extrèmement bien documenté vous plongera dans cet esprit de l'époque: Harpoon de C.W. Nicol)

Une autre pêche ancestrale peut-être évoquée. Depuis plus de 2 millénaires, des femmes japonaises pratiquent la pêche en apnée. Elles sont appelées amas, littéralement "femmes de la mer". Elles étaient réputées pour la ramasse de perles mais, depuis l'origine de cette pratique, ces plongeuses ramassaient surtout des aliments pour manger ou vendre. Leurs principales prises étaient des algues, des oursins, des huitres, des coquillages, des homards ou des petites pieuvres. Cette technique est en train de disparaître. Aujourd'hui, la moyenne d'âge tourne autour de 67 ans et la combinaison intégrale est de rigueur. Jusqu'en 1970, elles plongeaient en pagne.
                                                                        

Publié dans histoire

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